Publication | La Face cachée de nos consommations
12 avril 2022
Solagro publie une étude préfacée par José Tissier, président de Commerce Équitable France, qui éclaire la question des importations sous un angle inédit. Elle s’intéresse aux surfaces agricoles et forestières dont nous avons besoin, à l’autre bout de la planète, pour produire nos biens de consommation courante, alimentaires et non-alimentaires et elle présente les impacts induits de l’exploitation de ces surfaces.
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Nous utilisons, pour produire les biens que nous consommons, des terres qui peuvent se trouver à l’autre bout de la planète. La liste des produits que nous importons est longue avec : pour notre alimentation : viandes, fruits, légumes, café, cacao, crevettes, saumons… ; mais aussi pour nous vêtir, nous meubler, nous déplacer : coton, huile de palme, soja, bois…
Notre empreinte est massive. L’originalité de cette étude consiste à ne plus seulement mesurer les importations en euros et en tonnes mais en surfaces, éclairant les enjeux environnementaux sous un angle nouveau.
La France est exportatrice nette de 2,7 millions d’hectares. Néanmoins, ce solde positif cache de nombreux flux d’imports et d’exports. En effet, la France reste très dépendante de l’étranger. Les produits que nous importons nécessitent une surface de 14 millions d’hectares hors de nos frontières soit 25% de la surface de la France. Pour la plupart, ces productions génèrent de fortes pressions environnementales : déforestation, asséchement des nappes, usage massif de pesticides…
Notre consommation n’est plus durable, nous devons en changer et rapidement.
Plusieurs leviers sont à notre disposition : la sobriété (consommer moins), l’efficience (produire mieux, allonger la durée de vie des produits, recycler), la relocalisation (pour limiter les transports) et la substitution (avec du jus de pomme à la place du jus d’orange par exemple).
Sans stopper les flux d’import-export, il s’agit de mettre en place un commerce équitable et durable pour que notre façon d’habiter la planète ne détruise pas ce qui fait sa beauté.
La question des importations n’a jamais été autant au cœur de nos préoccupations. Le contexte géopolitique actuel et la guerre en Ukraine nous le rappellent avec plus d’insistance encore.
« De notre mode d’alimentation – plus de produits végétaux, moins de produits animaux, plus biologique, plus local, plus équitable et de saison – et de notre sobriété, dépendront l’importance de ces flux demain et de la pression que nous exercerons sur les ressources planétaires et la nature sauvage. »
Philippe Pointereau, auteur de cette étude à Solagro.
« La face cachée de nos consommations. Quelles surfaces agricoles et forestières importées ? »
Cette brochure illustrée décrit 7 des principaux produits d’importation et leurs conséquences.
Elle présente les raisons pour lesquelles notre système n’est plus durable mais également, pour passer à
l’action, décrit les leviers du scénario Afterres2050 qui peuvent être mobilisés pour réduire notre empreinte importée : sobriété, efficacité, relocalisation, substitution, équité.